mardi 13 novembre 2012

Voltaire réveille toi, ils sont devenus fou !

Jérôme Kerviel a conduit ses affaires professionnelles sans autre principe éthique que l'appât du gain à court terme. Il a été condamné le 24 octobre 2012 à 3 ans de prison ferme et à rembourser 4,9 milliards d’euros. Ce qui est inquiétant dans cette affaire, est que l'on retrouve dans son jugement la même absence de réflexion quant aux conséquences et à la portée des décisions prises.

Il n'est pas question de discuter la validité du jugement rendu, ni de revenir sur la responsabilité des différents protagonistes. Mais force est de constater que la peine qui lui a été infligée est totalement disproportionnée avec ce qu'un être humain peut supporter. Ce remboursement le prive de tout espoir de mener un jour une vie normale et le condamne à l'esclavage pour le reste de ses jours, pour rembourser ce qu'il doit à son ex-employeur.

Ceci est contraire aux articles 4 et surtout 5 de la déclaration universelle des droits de l'homme. Rappelons que l'article 5 est rédigé en ces mots : "Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants". C'est pourtant bien une peine cruelle et inhumaine qui a été infligée à Jérôme Kerviel et il est triste que cela se soit produit dans la patrie des philosophes des lumières. 

Marc Augier